La démocratie participative, pas si simple

Publié le par PR

Que la démocratie participative n'était pas une chose facile,  on le savait. Jeudi dernier nous avons eu l'occasion de voir ce qu'est la participation dans une commune qui pendant trop d'années s'est passée des avis, de la participation et de l'engagement de ses habitants, pour la décréter un beau jour.

En effet, jeudi dernier étaient réunis les habitants du quartier Est  pour participer à une réunion du conseil communal en vue de la constitution d'un atelier d'urbanisme. Atelier qui doit travailler sur le devenir, c'est comme ça que je l'ai compris, du secteur Bel Air, dont notamment la prairie sur laquelle il existait un projet immobilier, fort peu apprécié par les habitants.

Vu l'histoire de la participation à Talence, la réunion n'était pas une surprise, François Jestin s'est fait interpeller très rapidement par des habitants inquiets, qui ont peur de ce qu'on fera de leur quartier, des constructions possibles notamment sur la prairie à côté du RPA Bel'Air. D'autres ont demandé s'il allait y avoir des expropriations, encore d'autres, sans avoir pesé leurs paroles, se sont opposés à la construction de logements sociaux, parce qu'il y en a déjà trop, pendant que certains proposaient la construction de crèches, d'autres voyait des maisons de retraite.

Il a bien commencé cet atelier, mai les premières interrogations ne vont pas vers une réflexion sur l'avenir du quartier et l'apport des habitants, mais plutôt dans la direction du comment protéger ou sauvegarder nos aquis ou 'comment les (la mairie) empêcher de construire n'importe quoi qui ne nous convient pas'.

Oui, la participation, constructive, des habitants ne se décrète pas! Pendant vingt ans on a construit, aménagé, et bétonné  sans leur demander leur avis, et quand il y avait une opposition aux projets, une demande de participation, des contre propositions, les batailles furent rudes pour se faire entendre . J'usqu'au jour où on  s'est aperçu que les réunions d'informations déscendantes, se limitant à un jeu de questions réponses, faisaient vraiment trop vieux jeu, que la méthode était revolue et qu'il fallait travailler autrement.

Le collectif citoyen avait synthétisé les expériences difficiles de bon nombre d'associations, dont des conseils de quartier indépendants, qui existaient longtemps avant les conseils communaux, dans un projet de démocratie participative.

Aujourd'hui à Talence nous rentrons dans l'air du tout participatif, avec beaucoup de retard au regard de ce qui se passe dans d'autres communes, sans que les gens soient préparés et sans qu'ils aient réellement le temps de s'approprier la démarche.

Publié dans Conseils communaux

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G
Si Talence Mag ou Cité Mag ou Caza mag était un véritable bulletin d'informations municipales, les gens se déplaceraient à ces réunions un peu mieux informés sur les dossiers et poseraient certainement de meilleures questions... Mais forcément, si on veut les faire participer sans leur dire exactement ce dont il s'agit, pas étonnant que le débat participatif cafouille...
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